Récemment, j'ai eu une discussion très intéressante avec une lectrice de mon blog, et cela m'a donné l'inspiration pour écrire cet article que j'avais en tête depuis un moment au sujet de la vocation professionnelle.
À l'origine, la vocation était définie comme un "mouvement intérieur par lequel on se sent appelé par Dieu". Mais de nos jours, on parle fréquemment de « vocation professionnelle » dans le monde professionnel.
Le choix de notre carrière est influencé par de nombreux facteurs, que ce soit notre environnement familial, les opportunités qui se présentent à nous, notre accès à l'éducation, les contraintes financières, et bien d'autres encore. Cette pression pour trouver notre "vraie vocation" peut être écrasante et nous laisser dans un état de frustration si cette révélation ne se produit pas. Pire encore, elle peut nous empêcher d'explorer d'autres voies professionnelles ou de changer de cap si nécessaire.
Il est aussi essentiel de reconnaître que certaines passions et intérêts ne sont pas toujours compatibles avec des carrières lucratives. Par exemple, les domaines artistiques peuvent être incroyablement gratifiants sur le plan personnel, mais ne garantissent pas nécessairement des revenus élevés... voire pas de revenus du tout. Dans ces cas, il est crucial de trouver un équilibre entre la poursuite de notre passion et la nécessité de subvenir à nos besoins. Cela peut signifier que la vocation est davantage vécue en dehors du travail rémunéré, et il n'y a rien de mal à cela.
De plus, nos intérêts et passions évoluent avec le temps. Ce qui pouvait sembler être une vocation à l'adolescence peut perdre de son attrait à l'âge adulte. Et une vocation à 25 ans peut ne plus en être une à 40. Le concept traditionnel de vocation professionnelle ne tient pas compte de cette dynamique naturelle de changement et d'évolution.
Cependant, cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas trouver une satisfaction dans notre travail. Au contraire, la satisfaction au travail peut découler de l'alignement entre nos compétences, nos valeurs, nos intérêts et les opportunités professionnelles qui se présentent à nous. Par exemple, un salarié peut s'épanouir en administratif au sein d'une association qui défend des valeurs similaires aux siennes alors qu'ils détesteraient ce métier dans une entreprise pétrolière.
Le bien-être au travail dépend de multiples facteurs : la rémunération, l'équilibre vie pro-vie perso, l'autonomie, la reconnaissance, la relation avec les collègues...
En fin de compte, la vocation professionnelle, telle qu'elle est traditionnellement comprise, peut être incroyablement stressante. La vocation professionnelle peut exister, bien sûr, mais elle n'est pas nécessaire pour mener une vie épanouissante. À l'inverse, poursuivre sa vocation peut se révéler décevant... pour tous les éléments cités précédemment
Si votre manager est infernal, si vous devez constamment faire des horaires à rallonge, si l'ambiance est exécrable ou si votre rémunération vous contraint à compter le moindre centime dans votre vie perso au risque de devoir choisir entre manger ou vous chauffer... alors votre épanouissement risque d'en prendre un coup. Nous n'avons pas une vie pro et une vie perso. Nous avons une seule vie, et ce qui se passe dans le pro influe nécessairement sur le perso et vice versa...
Le dernier point concerne directement la place du travail dans nos vies... Et si le travail 35h par semaine (voir plus pour beaucoup de personne) n'était pas un objectif mais un moyen d'arriver à nos objectifs dans notre vie privée ?
Pour avoir pu observer de près les vies de gens très riches... Ils prennent beaucoup de vacances. Certains continuent à penser à leur travail, mais ils n'en sont pas esclaves ils arrêtent quand ils veulent.
Nous faire croire que le travail à pour objectif notre bonheur est illusoire*. Je suis une fervente défenseure du bien être au travail, mais je refuse le terme "bonheur" au travail.
Alors plutôt que de chercher désespérément notre vocation, peut-être devrions-nous accepter que la vocation est l'exception et non pas la norme.
Et vous, que pensez-vous du concept de vocation professionnelle ?