Qu'est-ce qu'un arrêt maladie justifié ?


J'ai été un peu malade la semaine dernière. J'avais le nez bouché, j’éternuais beaucoup, et je toussais. Je n'ai pas fait de fièvre, j'ai juste eu un petit peu mal à la tête, mais rien qu'un spifen n'a su calmer en quelques minutes. 

Je pense que j'aurais pu quémander un arrêt maladie, mais je ne me considérais pas assez malade pour ça car je n'étais pas "souffrante". Je n'avais pas la grippe, juste une sorte de rhume ou de petite bronchite.

Je n'étais pas au top de ma forme, mais ça allait. Je pouvais me lever, marcher, aller sur l'ordinateur... Si j'étais resté chez moi, j'aurais probablement écrit des articles de blog, mis à jour ma page Facebook consacré à la décoration, lu un livre ou un magazine...  Bref, j'aurais profité de ma journée. Mais un arrêt maladie, ça n'est pas fait pour profiter de sa journée. Je me sentirais bien trop coupable.

 Mais je me questionne sur ma façon de penser. En allant travailler dans cet état, je suis forcément moins productive. Comme je dors mal la nuit, j'accumule la fatigue, ce qui n'arrange rien. J'embête probablement mes collègues, et je risque aussi de les contaminer.

Je me demande donc "est-ce si mal de rester chez soi lorsque l'on est juste un petit peu malade ?". Ma petite voix intérieure* me dit "oui, feignasse va bosser", mais ma raison me dit que ce n'est peut-être pas la meilleure chose à faire. Peut-être que je pourrais négocier pour bosser de chez moi ces jours là ?

Et vous, quand estimez-vous que vous devez aller chercher un arrêt maladie ? A quel moment vous vous dîtes "je suis malade, je ne vais pas travailler" ? Doit-on se mettre en arrêt maladie pour se soigner ou pour protéger les autres ?

 *Je ne fais donc pas ça pour être "bien vue" par le boss de la boite, mais pour être bien vue par ma conscience. Et c'est ridicule. Mais c'est comme ça.

You Might Also Like

16 commentaires

  1. Je suis pareille, on m'a appris très tôt à ne jamais manquer l'école, même en étant malade, à moins effectivement de ne vraiment pas être en état. Et c'est aussi ma conscience qui me pousse maintenant dans ce sens, je sais que si je restais à la maison je me sentirais coupable et je ne penserais qu'à ça toute la journée...
    Être contagieux pour un gros rhume c'est pas non plus dramatique pour les collègues si vraiment ils l'attrapent. Là où j'ai plus de mal c'est quand je vois débarquer au bureau des gens vraiment malades comme des chiens à peine en état de travailler, et quand les collègues qui se savent malades (même un peu) viennent quand même te serrer la main/faire la bise et ne se lavent pas les mains de la journée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne fais pas la bise et je ne serre pas la main quand je suis malade. Ce genre de trucs devrait être dans le règlement intérieur^^

      Supprimer
  2. Si tu étais au RSI, je peux te garantir que le coup de pompe, le rhume, la gastro, tu passes outre, et même pas tu te poserais la question.
    Requinque toi bien.

    RépondreSupprimer
  3. Idem, pas du genre à m'arrêter dès que j'ai le nez qui coule ! Le seul arrêt maladie que j'ai eu c'était pour une extinction de voix... (une de mes tâches est de gérer le standard) ! J'ai eu la "chance" de déclencher la grippe un vendredi et donc le lundi j'allais déjà un peu mieux je ne me suis pas arrêtée...
    Mais j'en connais qui dès qu'ils ont la gorge qui pique se prennent une petite semaine !

    RépondreSupprimer
  4. Bonne question !
    Avant, je travaillais dans la restauration, et je ne m'arrêtais vraiment que quand je n'avais plus le choix. Pour ne pas me mettre le patron à dos, pour ne pas laisser mes collègues dans la merde, et parce que quand t'es pas assez malade, ton arrêt maladie ne dure qu'un ou deux jours non pris en charge, que tu perds à tout jamais sur ton salaire.
    Maintenant, je bosse à domicile. Même si j'ai la grippe, je m'en fous, je suis tranquille sous mon plaid dans mon canapé. Je serais moins productive, c'est vrai, mais je pourrais me rattraper après. Autant dire qu'il faut que mon père meure pour que je demande vraiment un arrêt.
    Si on avait un rapport sain avec les arrêts maladie, sans pression, on s'arrêterait plus régulièrement. Pour ne pas contaminer les collègues (voire les clients), parce qu'on est moins productif et que, comme tu le dis, accumuler la fatigue est plus néfaste qu'autre chose. Mais c'est super mal vu. Qui n'a pas entendu "Ah elle a un rhume et elle s'arrête, moi je viens quand-même !"
    Si les arrêts maladie n'étaient pas mal vus, mais au contraire considérés comme normaux, j'en prendrais souvent : quand j'ai mes règles notamment, et que la douleur est si intense que je ne peux plus ni me lever, ni réfléchir. Mais ça .. On verra si c'est considéré un jour !
    J'arrête mon pavé là !
    Merci pour la réflexion :).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sauf cas exceptionnel, un arrêt de ma part ne boulverse pas vraiment l'entreprise, donc c'est un souci en moins :)

      Supprimer
  5. J'ai eu un état grippal cet été - de la fièvre pendant 2 jours, le nez qui coule, la gorge qui brûle avant d'avoir la voix cassée... J'aurais pu demander un arrêt vu l'état lamentable dans lequel j'allais bosser - et assurer l'accueil dans cet état-là, ce n'était pas très glamour - mais j'ai refusé parce que notre équipe est limitée en nombre et ça aurait mis tout le monde dans une situation délicate, avec changement de planning, de jours de repos et autres complications... Pour mon état aurait justifié cet arrêt.
    Des gens ont abusé et abusent encore de cette facilité qu'ont certains médecins à donner des arrêts. Après, c'est difficile de décider à ta place si tu penses que ton état nécessite un arrêt. Une journée ou deux à la maison peuvent permettre de se requinquer plus rapidement, se reposer alors que si on va bosser, qu'on se fatigue encore plus et qu'on dort déjà mal, la récupération risque d'être plus longue... Je ne juge jamais une personne en arrêt. Mais un arrêt, ce n'est pas des vacances et je pense qu'on ne peut se le permettre que quand on ne peut vraiment pas se lever ou qu'on se sent incapables de faire son travail.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour certains, c'est clairement des vacances par contre^^.

      Supprimer
  6. Moi j'ai rarement à rater les cours car je tombe (malheureusement) malade soit pendent le week end ou pendant les vacances. Une fois j'étais malalde aux vacances de Noël, et autant te dire que être malade quand les autres mangent tout et n'importe quoi et font la fête, ça te rend encore plus malade...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ça m'est déjà arrivé aussi :) En meme temps, quand on est étudiant, on est tout le temps en vacances, donc bon ^^

      Supprimer
  7. ta réflexion est carrément pertinente ! J'ai eu les mêmes cas de conscience à plusieurs reprises et je finissais toujours par aller bosser par culpabilité. M'enfin, une boite, ça peut tourner sans nous ! Mis à part si tu es ton propre patron, il y aura toujours quelqu'un pour te remplacer et au pire, travailler de chez soi quand c'est possible, c'est vraiment top :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis certaine que mon entreprise peut tourner sans moi, aucun souci là dessus. Bosser de chez moi pourrait être une solution

      Supprimer
  8. CPAM peut assurer des visites de contrôle afin de s'assurer que le salarié est à son domicile.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais on peut profiter de sa journée chez soi et sortir le soir, ou même ne pas sortir du tout et profiter quand même de ce "repos".

      Supprimer